Réduire son empreinte carbone grâce au matériel industriel reconditionné

Réduire son empreinte carbone n’est plus un luxe réservé aux grandes entreprises. C’est désormais une exigence stratégique et réglementaire à laquelle les PME, ETI et collectivités doivent répondre, sous peine d’être marginalisées économiquement ou disqualifiées sur les appels d’offres.

Face à cette pression croissante, le reconditionnement d’équipements industriels apparaît comme l’un des leviers les plus concrets pour réduire ses émissions de CO₂, tout en optimisant ses coûts d’acquisition et de maintenance.

Quels sont les impacts réels du matériel professionnel reconditionné et d’occasion sur votre empreinte carbone ?
Quelles sont les méthodes de calcul à utiliser, et les bonnes pratiques à adopter ?

L’empreinte carbone, un enjeu stratégique en B2B

L’empreinte carbone d’une organisation inclut l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (GES) générées directement ou indirectement. Elle se décline selon trois “scopes” définis par le GHG Protocol:

Scope 1 : émissions directes (ex. : combustion de carburants sur site) ;
Scope 2 : émissions indirectes liées à l’énergie consommée ;
Scope 3 : toutes les autres émissions indirectes en amont et aval (ex. : fabrication et transport des équipements, déchets, fin de vie…).

Dans les secteurs industriels, le scope 3 peut représenter jusqu’à 90 % de l’empreinte carbone totale. Et c’est justement ici que le choix d’un équipement reconditionné plutôt que neuf a un impact décisif.

Pourquoi le matériel professionnel reconditionné et d’occasion est une réponse puissante

Le reconditionnement industriel consiste à reprendre un équipement usagé (chariot élévateur, autolaveuse, laveuse de sol… lien / ancre / maillage interne), le démonter, le tester, remplacer les pièces d’usure, régénérer ou remplacer la batterie, et le remettre sur le marché avec garantie.

Cette approche permet de réduire drastiquement les émissions liées à la fabrication initiale, au transport de matières premières, et à l’élimination des équipements.

Selon une étude de l’ADEME , le recours à un équipement reconditionné permet en moyenne de :

Réduire les émissions de 40 à 80 % par rapport à l’achat neuf ;
Éviter jusqu’à 1,2 tonne de CO₂ pour une autolaveuse industrielle moyenne ;
Prolonger de 5 à 10 ans la durée de vie utile de la machine.

Exemples chiffrés : comparaison reconditionné vs neuf

Prenons un cas concret dans une entreprise de propreté industrielle souhaitant renouveler son parc de 20 autolaveuses :

Critère	Équipement Neuf	Reconditionné
Emissions moyennes (fabrication + transport)	1200 kg CO₂/machine	240 kg CO₂/machine
Coût unitaire	9 500 €	4 800 €
Durée de vie	7 ans	5 ans
Garantie	2 ans	1 an extensible

En optant pour du reconditionné, l’entreprise économise environ 19 tonnes de CO₂ sur l’ensemble du parc, tout en divisant par deux le coût d’acquisition. Ce gain carbone peut être intégré dans un reporting CSRD ou valorisé dans les appels d’offres publics et privés.

Méthodes pour mesurer et valoriser votre gain carbone

Utiliser des calculateurs carbone reconnus

Des outils comme Impact CO₂ () ou le Bilan Carbone de l’ADEME permettent de calculer les émissions évitées en optant pour un produit reconditionné au lieu d’un produit neuf.

Ces plateformes proposent une approche par produit ou par catégorie d’équipement (ex. : chariots de manutention, véhicules utilitaires, etc.).

Demander un certificat d’impact à votre fournisseur

Des prestataires comme ENNEA GROUPE sont en mesure de fournir, pour chaque machine livrée, un certificat d’économie carbone basé sur le cycle de vie de l’équipement reconditionné. Cela permet de documenter le gain dans votre reporting RSE ou votre bilan CSRD.

Intégrer l’impact dans vos KPI

De plus en plus de directions achats et RSE intègrent une valeur carbone dans leur grille d’analyse fournisseurs, sur le même plan que le prix, la qualité ou le délai. Le reconditionné devient alors un atout concurrentiel mesurable.

Des bénéfices qui vont au-delà du CO₂

Réduire l’empreinte carbone ne signifie pas seulement émettre moins de GES. C’est aussi :

Alléger son bilan énergétique : fabrication = 75 % de l’énergie consommée sur le cycle de vie ;
Réduire les déchets industriels : moins de mises au rebut, moins de DEEE à traiter ;
Préserver les ressources naturelles : extraction minière évitée, rareté des métaux atténuée.

L’économie circulaire est donc un levier écologique ET économique, avec des effets tangibles sur les achats responsables, la valorisation RSE et l’alignement avec les politiques publiques.

Qui est concerné ? Tous les secteurs à forte intensité matérielle

Le recours au reconditionné pour baisser son empreinte carbone est particulièrement pertinent dans les secteurs suivants :

Industries agroalimentaires, logistiques, manufacturières ;
Collectivités territoriales (équipements techniques, véhicules, services urbains) ;
Entreprises de propreté, de BTP, de maintenance ;
Entreprises soumises à reporting RSE ou stratégie bas carbone (CSRD).

Chaque responsable technique, exploitation, achat ou RSE peut désormais intégrer cet axe dans ses décisions d’investissement.

Bonnes pratiques pour déployer une stratégie reconditionnée bas carbone

Évaluer les équipements à fort impact carbone : machines lourdes, gros électroménager pro, systèmes logistiques.
Établir un comparatif TCO + CO₂ pour chaque investissement important.
Intégrer des clauses de réemploi ou de reconditionné dans vos appels d’offres.
Travailler avec des partenaires certifiés (ENNEA GROUPE, par exemple) capables de fournir des données carbone fiables.
Former les équipes à l’impact réel des choix d’équipement

Le matériel professionnel reconditionné et d’occasion, un accélérateur de performance durable

Réduire son empreinte carbone ne se décrète pas. Cela passe par des actes concrets, mesurables, alignés avec la stratégie de l’entreprise. Opter pour du matériel industriel reconditionné est un des moyens les plus immédiats et efficaces d’y parvenir.

Avec des gains chiffrables, des certifications de plus en plus reconnues, et un coût souvent deux fois inférieur au neuf, le reconditionné coche toutes les cases de la performance durable. Pour les entreprises industrielles B2B, c’est bien plus qu’un choix technique : c’est un signal stratégique fort adressé à leurs clients, leurs partenaires, leurs talents… et à la planète.